"Je pense personnellement que dans la science de l’avenir, la réalité ne sera ni psychique ni physique, mais en quelque sorte les deux, et même ni l’un ni l’autre."
Il nous plaît de penser que l’espace est en majeure partie composé de vide.
Comparativement, nous aimons croire que la matière est essentiellement solide car composée d’atomes. Or, un atome est constitué de plus de 99,99 % de vide ! Il suffit de s’attarder sur ce qu’est en réalité un atome pour s’en rendre compte. On imagine un petit point de matière extrêmement dense en son centre, entouré d’une sorte de nuage spongieux, de probabilités d’électrons, qui existent et cessent d’exister en permanence. Même si elle satisfait notre besoin de visualiser ce qu’est l’atome, si elle apparait comme une évidence, cette image n’est pas juste. Ne serait-ce que ce noyau que nous imaginons si dense. Lui aussi existe et cesse d’exister avec autant de facilité que les électrons.
Le plus solide que l’on puisse dire de toute cette matière incorporelle, c’est qu’elle ressemble plus à une pensée, ou plutôt un « espace entre deux pensées », un « inter-espace » où se trouverait un concentré d’informations. En d’autres termes, ce qui constitue les choses n’est pas chose. Ce qui forme les choses, ce sont des idées entre les idées, des zones entre les pensées, des informations pures, sans formes. C’est vertigineux.
Le vide et le champ de la conscience universelle
Cette considération fait écho à d’autres considérations de ce vide, déjà présentes dans de très anciennes traditions qui l’exprimaient à leur manière. C’est le cas du vide taoïste, par exemple. Pour le Tao, la vacuité est cet espace qui contient tout.
Le vacuum ou vide quantique est considéré aujourd’hui par les physiciens comme une source d’oscillations cohérentes qui donne vie aux particules, aux formes et aux structures jusqu’au niveau du vivant et du cosmos. En effet, les informations et la géométrie générées par ces oscillations fondamentales sont la source du Réel, sous forme d’un réseau universel d’inter-liens.
La cohérence du réseau universel d’oscillations harmoniques issues du vide (champ de point zéro), tisse la trame du champ de la conscience universelle. C’est une trame unifiée et cohérente qui informe et relie toutes choses et produit la conscience.
Au plan de la matière elle même, à son niveau le plus discret, subatomique, ce sont désormais des flux, des champs d’informations qui « font des choix », qui remplacent les grains de particules déterminés.
Or, nos neurones sont formés de matière vivante, elle même issue des particules qui se « parlent entre elles ». En effet, les particules élémentaires constituent la matière vivante et par conséquent constituent la base des molécules biologiques, des cellules, des organes, des neurones…
Nos neurones tissent des connections à l’image des galaxies cliquer sur ce lien
Nous sommes obliger d’accepter que ce n’est pas la matière qui fabrique la conscience, mais bien la conscience qui est à la source de la matière!
Nous sommes d’une certaine façon des usines à fabriquer grâce à notre conscience, des particules, de la matière, donc des bio-molécules, de l’ADN, des cellules, des neurones…
Ce fait étant établit, il devient évident, et c’est un changement de paradigme puissant, que ce n’est pas la conscience qui est la conséquence de la matière comme la pomme serait la fructification du pommier. C’est la conscience qui définit la matière. La conscience, c’est l’arbre tout entier, des racines jusqu’au fruit…
C’est pourquoi nous pouvons dès maintenant imaginer que la conscience, c’est l’air que nous respirons, les bactéries de notre intestin, les sentiments portés à soi-même, aux autres, la structure complète de notre ADN, les milliards de réactions physiques et chimiques qui se produisent en cet instant.
Le minéral a une forme de conscience, le végétal aussi. L’animal également, et, bien entendu, l’humain plus encore.
Considérer la conscience sous cet angle, c’est changer de paradigme, puisque, de cette manière, le schéma évolutif n’est plus un schéma de lutte pour la survie, mais une démarche destinée à organiser les éléments de manière de plus en plus complexes et cohérentes, dans le but de favoriser ainsi le développement même de cette conscience.
Comprendre que ce n’est pas la matière qui fabrique la conscience, mais bien la conscience qui est à la source de la matière est l’un des défis les plus importants de ce siècle!
